mercredi 7 avril 2010

Le Vierger - Chap. 1 #1

Bonjour bonjour =D

Oui ça fait longtemps que je n'ai pas posté ici ! Je néglige un peu ce blog :/ Mais bon j'avoue que je n'ai pas trop le temps d'écrire en ce moment...

Enfin bref voilà une histoire que j'ai commencé à écrire il y a quelques mois déjà mais qui depuis n'avance guère :/ En fait c'est un roman que je compte publier un jour quand je l'aurais terminé ce qui n'est donc pas pour tout de suite... x3 Cependant c'est une histoire qui me tient vraiment à coeur, j'ai souvent eu des idées pour écrire un roman, j'ai parfois commencé mais ce sont des projets qui n'ont jamais vraiment aboutis alors j'espère que cette fois c'est la bonne =D

Bref, bref ! Voilà la première partie du chapitre 1 ;)
J'attends vos avis avec impatience et je suis bien sûr ouverte à toutes remarques, positives comme négatives, n'hésitez pas à me faire part de vos idées pour améliorer la forme, le contenu etc...
Et j'espère quand même que cette première partie vous donnera envie de lire la suite ! ;)

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Le Vierger


I Birdckame

Une lumière blanche, éblouissante traversa les rideaux de lin et la pièce s’illumina brusquement. Le soleil venait de se lever. Emmitouflée sous la couette, la jeune fille ne daigna pas pour autant se réveiller. Une femme rentra dans la chambre d’un pas pressé.
« Maya ! Maya ! Allez debout, enfin ! Nous allons être en retard !
-Hum… laisse-moi encore dormir, maman ! Il est tôt et puis ce sont les vacances !
-Mais, tu n’as pas oublié tout de même ? Nous partons dans une heure ! Alors dépêche-toi, nous allons finir par manquer notre train… »

C’est non sans mal que l’adolescente de hissa hors du lit. Elle enfila ses pantoufles et se dirigea vers la porte. Pensive, elle s’arrêta un instant devant la fenêtre et elle regarda le ciel encore peint de reflets rouges. C’est vrai, c’est aujourd’hui qu’elle partait, qu’elle quittait sa ville natale, son école, ses amis, sa famille, toute sa vie… Mais cela ne la rendait pas triste, en fait elle n’éprouvait rien. Depuis la mort de son père plus rien n’avait d’importance, sa vie n’avait plus de sens, elle aurait voulu se laisser crever, comme un chien, se laisser crever de faim et de soif. Mais si elle ne le faisait pas, c’était par amour pour sa mère, si elle aussi la quittait sa mère ne s’en remettrais certainement pas et cette idée lui était insupportable… Alors elle décida de la suivre et ne montra aucune réticence lorsque celle-ci décida de quitter cette ville pour aller s’installer loin, très loin d’ici, dans la campagne. Elle pensait que ce serait bien pour elles de s’éloigner de cet endroit chargé de souvenirs, Maya, elle, n’en était pas convaincu, de tout façon elle ne pouvait être bien nulle part…

« Maya ! Tu n’es toujours pas prête ! Mais qu’est-ce que tu fabriques ! Nous devons être à la gare dans une demi-heure, le chauffeur est déjà là !
-Ça va, ça va, j’arrive !
-Bon très bien, je t’attends en bas alors. »
Elle regarda sa mère descendre le vieil escalier de bois. Quelque chose attira cependant son attention.
« Oh non ! Maman ! Ne me dis pas que tu emmènes ces deux affreuses bestioles ! S’exclama la jeune fille en voyant la cage en fer forgé noir que tenait sa mère.
-Bien sûr que si ! Ils font partis de la famille, il est hors de question que je me sépare d’eux !
-Mais ce sont des corbeaux ! Ce sont des animaux faits pour vivre dehors, en liberté et non en captivité ! Et puis, moi, ils me dégoûtent !
-Oh laisse-moi ! Je n’ai pas d’ordre à recevoir de ta part de toutes manières ! »

Depuis la mort de son mari, Mme Blackburry était devenue dépressive et avait parfois un comportement insensé qui pouvait même aller à l‘encontre de toute morale. Elle ne portait désormais plus que des vêtements noirs et se passionnait pour le macabre. Ces deux corbeaux, elle les avaient recueillis un jour d’hiver enneigé. Ils étaient là, à s’attaquer. Blessés et affamés par le froid, c’était aux plus résistant des deux que devait revenir le privilège de dévorer son semblable. La pauvre femme s’était alors prise d’affection pour les deux oiseaux, les avait soignés, nourris si bien qu’ils restèrent auprès d’elle. Une relation fusionnelle s’était alors installée entre elle et ces bêtes au point qu’elle les traitait comme ses propres enfants et prenait même un plaisir malsain à les voir déchiqueter la charogne avec autant de hargne et de violence. Maya l’avait mise en garde en lui disant qu’un jour ce pourrait être elle qui soit à la place de cette charogne, elle avait ri et lui avait répondu que mourir en se faisant manger par ses propres oiseaux pouvait sûrement être la plus belle mort qu’elle pouvait souhaiter.

Elles arrivèrent à la gare juste à temps. Dans le train, les yeux rivés sur le paysage qui défilait à une allure folle, Maya laissa son esprit divaguer. Des milliers de pensées l’envahirent mais des pensées finalement bien futiles. Cependant, pas une fois elle ne se demanda à quoi allait ressembler sa vie là-bas, si sa maison et son lycée lui plairaient, si elle allait se faire des amis enfin toutes ces questions que se posent tout adolescent normal qui emménage dans une nouvelle ville. Mais Maya, elle, ne se considérait pas comme normale, enfin pour elle tout ça n’avait pas d’importance, rien n‘avait plus d‘importance…

« J’espère que tu te sentiras bien dans ce petit village… Tu sais je sais très bien que ce n’est pas facile pour toi de tout quitter comme ça du jour au lendemain et que si tu as accepté cela c’est pour moi mais tu verras, tu t’y feras vite, j’en suis sûre, on sera bien là-bas, ce village est réputé pour être un véritable havre de paix, en tous cas il est connu comme ça dans la région.
-Écoute Maman, c’est gentil de t’en faire pour moi mais ça va aller, je te le promet. Déménager ce n’est pas une si mauvaise chose, c’est au contraire un bon moyen de repartir à zéro, de commencer une nouvelle vie. »
Elle détestait ce qu’elle venait de dire… Elle n’en pensait pas un mot. Elle savait pertinemment qu’elle ne repartirait pas à zéro et qu’elle ne pourrait jamais oublier son passé… mais si ces mots suffisaient à rassurer sa mère et pouvaient faire en sorte qu’elle aille un peu mieux alors il était nécessaire qu’elle les lui dise. La femme lui sourit, d’un sourire tendre, remplit d’amour et de gratitude mais cependant éteint… Puis, épuisée, elle s’assoupit. Maya contempla longuement le visage de sa mère. Son teint était d’une pâleur maladive, d’épaisses cernes violacées bordées ses yeux, ses joues, creusées par le chagrin, étaient couvertes de taches brunâtres et de petites rides avaient pris place aux coins de ses yeux et de ses lèvres. Le désespoir l’avait faite vieillir trop vite… Mais ainsi endormie, elle semblait en paix, ses traits étaient détendus et dénués de toutes tensions, un léger rictus se dessinait même sur sa bouche. Maya aurait aimé que sa mère ait ce visage-là en permanence… Elle était devenue si fragile, si faible, elle qui était autrefois une femme si forte et pleine de vie. Elle se souvint alors d’avant, quand son père était encore en vie. Maya adorait son père, c’était un homme juste et droit qui avait le sens des devoirs et de la famille et elle l’admirait pour ça, elle le croyait immortel, il était tout pour elle, il était son dieu… Ils étaient si heureux tous les trois, si heureux que rien ne semblait pouvoir troubler leur bonheur… Mais il avait pourtant suffit de pas grand-chose, une mauvaise chute à cheval et leur vie fut brisée…à jamais… Pourquoi cela devait-il forcément se terminer ainsi ? Pourquoi lui, pourquoi eux ? Ces questions Maya se les posait tout le temps, à chaque instant où elle pensait à son père, ces questions la hantaient mais bien sûr elle n’avait pas de réponse et cela l’enrageait encore plus ! Au début, elle avait beaucoup pleuré, hurlant et tapant des poings tout en répétant encore et encore ces mêmes questions. Puis elle avait compris que cela ne servait à rien et n'aurait sûrement pas fait revenir son père. Alors, elle avait cessé de pleurer et s'était renfermée sur elle-même, se forgeant une carapace solide, ne laissant transparaître aucune émotion. Mais ces interrogations continuaient de la tourmenter, sans répit…

Après de longues heures, qui avaient semblé être une éternité, elles étaient enfin arrivées à destination. « Nous arrivons en gare de Birdckame ! » brailla une affreuse voix dans le haut-parleur.

2 commentaires:

  1. Et c'est alors que...

    LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE !!!

    *Luit en pom pom boy et Aile en Super-M.*

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  2. Yeahhh !
    J'ai commencé par lire la deuxième partie XD !
    Et bien même sans avoir lu le début j'ai direct accroché ! L'histoire m'a emporté. J'aime vraiment l'ambiance !!

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